Ne fragilisons pas les Missions locales
Les Missions locales sont implantées sur l’ensemble du territoire avec comme rôle d’accompagner les jeunes de 16 à 25 ans dans leurs démarches d’insertion sociale et professionnelle, elles sont plus de 400 réparties sur 6800 sites partout dans le territoire.
Ces structures assurent chaque année l’accompagnement de plus d’un million de jeunes à travers le pays, dont près de 400 000 dans un parcours structuré vers l’emploi ou la formation.
Dans le Val-de-Marne, grâce aux 11 Missions locales présentes sur le territoire, c’est plus de 21000 jeunes qui sont aidés chaque année. Elles œuvrent quotidiennement pour leur insertion professionnelle en assurant les fonctions d’accueil, d’information et d’accès aux droits, ainsi qu’un rôle d’orientation vers la formation professionnelle ou vers un emploi.
Dans nos métropoles urbaines, les Missions locales représentent un service public (parfois le dernier) implanté majoritairement au cœur des quartiers prioritaires de la politique de la ville dits QPV.
En milieu rural, elles représentent souvent l’ultime service public dédié aux jeunes, contribuant à leur insertion et à la prévention de l’exclusion.
S’il existe des disparités importantes entre les missions locales, que le mode de gouvernance associatif piloté par les collectivités locales peut être mieux harmonisé et mieux contrôlé, de même que la coordination avec France travail mieux explicitée, affaiblir leur autonomie budgétaire ne ferait qu’accroître leurs difficultés.
Trop souvent l’oubliée des politiques publiques, la jeunesse est une richesse que nous ne pouvons sacrifier. Réduire les moyens des Missions locales, c’est fragiliser l’avenir d’une génération déjà en difficulté, c’est risquer, à terme, un coût social bien plus important né de la non prise en charge des obstacles rencontrés par ces jeunes, enfin, c’est aussi amplifier le malaise grandissant en matière de santé mentale des jeunes qui se retrouveront, de facto, sur le bord du chemin.
C’est la raison pour laquelle, avec plusieurs autres collègues députés, j’ai déposé un amendement visant à maintenir le budget des Missions locales à hauteur de 588 millions d’euros.