La loi Duplomb : une loi au goût d’inachevé
La proposition de loi visant à lever les contraintes de l’exercice du métier d’agriculteur, a été adoptée mardi 8 juillet par l’Assemblée nationale par 316 voix contre 223.
Pour ma part, je me suis abstenu.
Si ce texte met fin aux surrèglementations françaises en matière de produits phytosanitaires, simplifie l’activité des agriculteurs et accompagne mieux les contrôles en matière agricole, néanmoins je reste préoccupé quant à sa capacité à protéger la santé des Français et la qualité de nos terres.
Je comprends la détresse de nos agriculteurs qui vivent pour la grande majorité une situation économique tendue en raison de la volatilité des prix, des temps incertains relatifs aux conjoncture géopolitiques et météorologiques actuelles, mais ce texte est incomplet dans les réponses apportées.
En effet, je suis réservé quant à la réintroduction, même à titre dérogatoire, de l’acétamipride,pesticide de la famille des néonicotinoïdes, jugée toxique pour la santé humaine et interdite en France depuis 2020. En revanche, ce texte ne remet pas en cause la protection des zones humides et permet au monde agricole d’assurer une gestion plus apaisée de l’eau.
Ces valeurs écologiques, notamment la préservation de la qualité des sols comme de la qualité de nos rivières et de nos fleuves, sont fondamentales et guident depuis longtemps mon action de préservation de l’environnement et de la santé. Le retour de la baignade dans la Marne, symbolise ces engagements : un urbanisme maîtrisé respectueux des habitants et d’un cadre de vie préservé et riche de sa biodiversité.
Cette proposition de loi reste inachevée, mais permet néanmoins d’accompagner nos agriculteurs dans un contexte difficile.