Impunité des casseurs : le gouvernement peut agir vite s’il se saisit des textes déjà votés à l’Assemblée nationale.
Au jour de gloire de la victoire du PSG en finale de la ligue des champions, a succédé un jour de honte et de violences urbaines.
Malgré un dispositif de sécurité exceptionnel, les casseurs ont réussi à gâcher la fête, emportant avec eux l’insouciance et la joie des parisiens rassemblés. Deux morts, des centaines de blessés, des vitres brisées et des magasins pillés : 560 interpellations et la France défaite face à une violence incompréhensible.
Moins de 48 heures après les faits, les premières condamnations sont prononcées : quelques mois de sursis et des amendes dérisoires.
Les Français stupéfaits ne peuvent que constater le fossé entre les peines encourues et les peines prononcées. Ainsi, dans le cas de violence commise contre les forces de l’ordre, l’article 222-13 du code pénal prévoit une peine de 3 ans d’emprisonnement et 45000€ d’amende… très loin des peines prononcées.
L’impuissance est-elle inéluctable et devons-nous nous résoudre à subir encore de telles exactions ?
Si le Gouvernement veut agir vite et avec fermeté, il dispose de solutions.
Il existe une proposition de loi, portée par les députés Horizons et Indépendants, adoptée par l’Assemblée nationale, qui a vocation à permettre au juge de prononcer et de faire exécuter une peine d’emprisonnement ferme et courte s’il considère que c’est la réponse la plus adaptée au regard du profil du condamné et des faits reprochés.
Cette loi attend d’être transmise au Sénat. Que le Gouvernement s’en saisisse sans tarder pour donner la capacité à la justice de prononcer les peines appropriées et rétablir l’autorité de l’État.